SURELEVATION D'UNE MAISON INDIVIDUELLE

Le Perreux-Sur-Marne 94170

Extension et surélévation d'une maison en meulière

167 m²

280.000 € HT

2014-2016



La Marne n'est pas loin mais on ne la voit pas. La maison en meulière fut construite il y a un siècle dans un lotissement pour loger des employés des chemins de fer. Accolée en fond de parcelle à une habitation voisine, elle semblait étroite et haute avec son rez-de-jardin surélevé et un comble pourtant très bas. Les pièces étaient sombres excepté le garage ajouté par la suite dont on avait fait la salle à manger en l'ouvrant sur le jardin, avec une toute petite cuisine à proximité serrée dans un dégagement.

 

Le règlement d'urbanisme empêchait de transformer le volume existant à l'arrière sur une bande de 3m de profondeur et limitait l'emprise de la construction sur le terrain. Le projet s'est formé selon ces deux contraintes. En relevant le versant de toit côté rue comme un couvercle, le volume du deuxième étage s'agrandit et s'ouvre largement sur trois côtés. Au sol la maison gagne la grande pièce à sa mesure, laquelle reste presque imperceptible depuis la rue. Trois marches au-dessus du terrain, la cuisine ouverte sur la salle à manger bénéficie elle aussi de la large vue sur le jardin et de la grande hauteur sous le toit à deux pentes.  L'avancée du toit côté sud protège des rayons les plus chauds et accueille le visiteur sur ce grand perron. De là le regard passe au-dessus de la clôture inchangée et des voitures stationnées dans la rue pour s’arrêter sur la végétation des pavillons environnants. 

Le salon situé un peu plus haut s'ouvre maintenant sur cette grande pièce et s'étend de l'autre côté jusqu'à une baie au sud avec sa petite terrasse sur le jardin. Le plan du rez-de-jardin s'organise sans portes, avec une continuité d'espaces différenciés, des circulations libres et des vues diagonales.

 

La tuile mécanique a partout laissé place au zinc en longues bandes à joints debout sur des pentes plus douces. Au dernier étage, la géométrie du versant arrière du toit est conservée et les deux pans s'articulent selon une ligne de bris à l'endroit de l'ancien faîtage. La charpente en bois, entièrement isolée pour un confort en toutes saisons repose sur de fins poteaux métalliques. Un long bandeau de fenêtres régulières plié selon le contour des murs existants éclaire les pièces et offre une vue panoramique sur les toits alentours et le viaduc de Nogent qui franchit la Marne.

 

Par cette transformation du deuxième étage, la maison embrasse le site et retrouve son contexte.